Maupiti : merci Ludo et Moyra

7 Mars 2013

A Maupiti aussi, on atterrit sur un motu, on rentre dans l'aéroport le plus petit du monde au sol de jolis cailloux blancs, et on est accueilli par Ludo et son grand sourire qui nous offre les colliers de tiaré fabriqués le matin par Moyra, sa concubine. Et déjà, on est dans l'ambiance de Maupiti...
Nous traversons le lagon dans le bateau de Ludo et arrivons sur la rive en face où il siffle pour appeler Moyra qui vient nous chercher en 4x4. Ici pas de téléphone portable, les ondes ne passent pas... Elle vient avec Karine, la sympathique cliente de la pension, arrivée quelques heures avant nous. Et c'est parti pour 2 jours de rires, de plaisanteries, de gentillesse, de bons repas, de paysages magnifiques, de baignade dans le lagon... Dur !
Ludo et Moyra nous font faire le tour de l'île en nous racontant les légendes, en nous parlant de la flore (ici la nature est très généreuse), des gens d'ici (il y a 1215 habitants sur Maupiti), de leur culture. Ils aiment leur île, ils en sont fiers et prennent plaisir à nous la faire partager.
Le soir, nous prenons le repas tous ensemble et Ariihau, le jeune fils de Ludo et Moyra nous a rejoints. Au menu : poisson cru, poisson à la vanille, riz, mangue, pastèque... La table est remplie de plats car comme dit Ludo : "Ici, y'a pas de régime !" Et ça se justifiera par la suite...
Le lendemain, on embarque avec Karine, Ludo, son frère Bernard et sa belle-sœur Virginie pour une journée dans le lagon, avec pique-nique sur un motu. Après quelques minutes de bateau, on s'arrête à une "patate" (un caillou) où les raies manta ont l'habitude de venir. Tous à l'eau avec nos masques et tuba ! Bon, les raies sont bien au rendez-vous, mais vu qu'il y a un peu de mer et que l'eau est trouble en surface, il faut plonger 4-5 mètres pour les voir. Un jeu d'enfant pour les polynésiens, mais pour nous... Seul Vincent aura pu les voir de près et nous, on verra les photos !
On arrive sur le motu pour le pique-nique. Et quel pique-nique ! Bernard prépare le feu pour le barbecue pendant que Virginie écaille les poissons péchés la veille et que Ludo prépare les langoustes. Oui, les langoustes !! qu'il est allé pêcher la nuit même à hauteur de la barrière de corail. Grillées et assaisonnées d'une petite sauce maison, on n'en n'avait jamais mangées d'aussi bonnes... Tout ça accompagné de pain de coco servi dans des feuilles de bananiers et de la spécialité maison : le lait de coco caramélisé (on prend un pierre volcanique que l'on fait chauffer dans les braises du barbecue et quand elle est brûlante, on la sort et on la plonge dans un saladier de lait de coco fraîchement pressé. Hum....). Quand on vous dit que "Chez Ludo y'a pas de régime !".
L'après-midi se passe à bronzer et à papoter sur le bateau de Ludo, pendant que Bernard, Virginie et lui, pêchent des varons, sorte de langoustines blanches, pour le dîner.
En rentrant de cette belle journée sur le lagon, Moyra nous propose d'aller voir les habitants de Maupiti répéter des danses pour la grande fête qui aura lieu ce week-end. On assiste à 3 répétitions, chaque groupe imaginant des chorégraphies différentes, et on se régale de les observer se déhancher au son de rythmes bien polynésiens et toujours dans la bonne humeur !
Puis vient le repas d'adieu (toujours aussi copieux...). Et là, on a une belle surprise : Ludo à la guitare, Ariihau au tam-tam, et le frère de Moyra au ukulélé nous jouent le répertoire classique de chansons tahitiennes. Souvenirs souvenirs... Mamie retrouve des vieilles mélodies et les moments de fête partagés tous les week-end avec les amis tahitiens, il y a quelques années... Tout le monde chante en choeur ces airs entraînants et Vincent nous fait même une petite démonstration de tamouré (danse tahitienne masculine). Rires assurés.
Ça y est, c'est déjà l'heure de quitter Maupiti... Ludo et Moyra nous offrent un collier de coquillages et après de chaudes embrassades, nous reprenons le bateau pour l'aéroport et nous jetons dans le lagon les colliers offerts à l'arrivée, en faisant le voeu de revenir sur l'île.