El Pepito Mariano :)

09/04/2013 22:08

Ce matin, nous prenons le bus en direction du glacier Perito Moreno, situé à 80 km d’El Calafate, où nous sommes arrivés hier. La route qui y mène longe « el lago Argentino », le plus grand lac d’Argentine.

Arrivés à destination, nous embarquons sur un bateau qui va nous permettre d’approcher le glacier à environ 200 mètres, et de l’observer ainsi de plus près. Il flotte quelques icebergs sur le lac, que le bateau évite soigneusement, et au fur et à mesure que nous approchons du glacier, la température diminue et le vent forcit. Nous montons sur le pont pour prendre des photos.

C’est un autre univers ! Nous avons la sensation d’être tout petits devant cet immense bloc de glace aux dimensions impressionnantes : 14 km de long, 5 km de large et 50 à 60 mètres de hauteur (ce sera l’occasion d’un petit problème de maths pour Margaux…).

La base du Perito Moreno est très compacte, alors que sur le haut se dessinent de nombreux pics, des crevasses, qui lui donnent des couleurs bleutées très intenses dès que le soleil apparait.

Nous l’observons et le photographions sous toutes les coutures. De temps à autre, nous entendons ses craquements, et apercevons des blocs de glace qui se détachent et tombent dans le lac.

Après ce grand bol d’air frais, nous allons nous réfugier dans une cafétéria pour nous réchauffer et pour pique-niquer bien au chaud. Le serveur aura beau nous expliquer que le pique-nique c’est interdit et qu’il faut aller dehors… C’est cela oui ! Désolado, no comprendido le spagnol.

Par contre s’il avait un tire-bouchon, ça nous serait bien utile !

Enfin bref, on mange nos casse-croûtes, on se réchauffe, le soleil étant un peu plus présent, on retourne à l’assaut du glacier. On se promène sur des passerelles face au Perito, et on reste des heures à l’observer, c’est un véritable spectacle vivant, on ne s’en lasse pas.

Il avance à raison de 2 mètres par jour, autant dire la vitesse d’un koala au sprint ! Pour la mise au point c’est très pratique, par contre pour espérer prendre une photo d’un bloc qui tombe à l’eau, il faut être patient, très patient, et ce n’est pas mon fort... (Il paraît que j’ai énormément pas progressé de ce côté-là pendant le voyage…).

Le spectacle est vraiment splendide en grandeur nature. Cette masse énorme craque, rugit, on sent bien les énormes tensions internes, chaque mouvement peut faire bouger des milliers de tonnes de glace, on a l’impression d’entendre le tonnerre à chaque grondement, qui rompt le silence ambiant.

Pour finir, ce qui devait arriver, arriva : j’attendais face à ce spectacle, et je me suis endormi entre les énormes craquements, (ce sont les restes du trek)…