Valparaiso, ce nom fait rêver, sa consonance latine chantante, et sa signification "vallée du paradis" nous invite déjà au voyage...
Dès notre arrivée, nous découvrons une ville très vivante, un grand marché, avec des étals improvisés sur les trottoirs, et les bus électriques vers et beiges d'un autre temps donnent un côté rétro à la ville.
Ça y est, nous sommes bien en Amérique du Sud !
A la descente du bus que nous avons pris à Santiago, nous traversons des rues pleines de jeunes étudiants, c'est l'heure du déjeuner (14 h), de nombreux petits marchands ambulants nourrissent cette jeunesse exaltée.
A notre arrivée dans l'hôtel, à l'image de la ville...Miguel (encore un !) nous informe des bon plans, et, comme d'habitude, nous mettons nos chaussures de marche, prenons la carte et partons à la découverte de ce nouveau lieu.
Valparaiso, c'est d'abord une très belle luminosité, un grand ciel bleu dégagé par une brise venant de la mer, puis une multitude de petites rues escarpées qui serpentent, des collines sur lesquelles sont accrochées d'innombrables maisons de toutes les couleurs.
L'architecture est typique, parfois de jolies demeures, souvent de vieilles maisons recouvertes de tôle colorée, c'est beau mais par endroit on a un peu l'impression que cette peinture sert de cache-misère, ou même permet de tenir les murs :).
Sur les hauts quartiers de la ville, on peut emprunter, moyennant quelques centaines de pesos, de petits ascensores (funiculaires) privés, afin de grimper des pentes vraiment très raides.
Il y en a de moins en moins en activité, et certains tombent littéralement en ruine, alors l'état a lancé un programme pour les remettre en fonctionnement.
Valparaiso sans ses ascenseurs, ce serait un peu comme Venise sans ses Vaporetto , cela fait partie du patrimoine et de l'ambiance !
Dans le quartier historique qui surplombe la baie, on bénéficie d'une vue remarquable sur le premier port (industriel) du Chili, ainsi que sur les collines avoisinantes, tachetées de couleurs vives.
Durant ces deux jours, nous marcherons pendant des heures dans la ville, découvrirons le musée à ciel ouvert, quartier où de nombreuses fresques ont été réalisées par des artistes locaux à même les murs et les habitations.
Il règne une atmosphère artistique dans cette ville où siège le conseil national de la culture et des arts, et où Pablo Neruda avait une habitation secondaire.
Nous marcherons aussi le long de la côte, sans intérêt particulier, mais juste pour le plaisir de se balader, de découvrir les lieux, de voir cette ville plonger dans la mer et d'emprunter le métro aérien sur le retour.
Cette ville est rustique, attachante, vivante. Les habitants sont très ouverts et chaleureux, mais nous sommes un peu circonspects.
Comment va t-elle, et comment peut-elle évoluer ?
Est-ce que les Chiliens ont vraiment la volonté et surtout les moyens d'entretenir et d'embellir ce patrimoine de l'humanité, nous l'espérons !